Rencontre avec nuada (fin)

Voici le dernier texte The Becoming centré sur Nuada Airgetlám.

Voici la fin du texte centré sur Nuada Airgetlám.

Le Devenir : Les épreuves de Nuada Airgetlám – Partie VII

Debout devant la salle d’accouchement, entouré par des créatures qui donneraient des cauchemars à un cauchemar, Nuada était certain d’une chose, il n’abandonnerait personne cette fois ci. Fixant le marchand des yeux, le regard de Nuada perça l’âme du marchand tel la Lance de la Victoire (l’un des quatre trésors que Nuada venait récupérer) perce la chair. A travers ces yeux sans âme, Nuada vit pour le première fois une lueur d’hésitation comme un soupçon de doute traversant le visage du marchand. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était suffisant pour convaincre Nuada que lui et ses compagnons avaient une chance de survivre à l’affrontement inéluctable. Il importait peu à Nuada de survivre, du moment que cet endroit était purgé. Peut-être que sa mort assurerait la victoire de ses compagnons.

Nuada, sentant que le moment était venu, bondit vers le marchand, le visage crispé et poussant un cri primitif. La surprise du marchand était complète l’expression du visage de Nuada rayonna d’une douleur brisant l’âme. Atterrissant à quelques pieds en face du marchand, l’épée de Nuada traversa sans difficulté les jeunes horreurs le protégeant comme s’il s’agissait de leur mère. Le marchand, déstabilisé par le coup de Nuada, sourit à peine et leva son bras vers Nuada. Sa main se changea en des tentacules difformes qu’il lança pour saisir le bras d’argent de Nuada, cherchant à l’arracher de son logement. Miach avait fait du bon boulot, peu importe la force de traction que le marchand exerçait, le bras restait fermement attaché. Pendant ce temps, les compagnons de Nuada avaient engagé le combat, ils se battaient non seulement pour leurs vies mais aussi pour leurs âmes.

Comme le supposait Nuada, l’hamadryade était plus qu’une simple soigneuse, elle avait voyagé de nombreuses fois dans les StormLands et gagné de nombreuses batailles contre des abominations. Son bâton fouetta l’air avec la même expertise que l’épée de Nuada et il brisa les crânes des créatures assez stupides pour le dresser contre elle. Elle avait une surprise déplaisante pour ceux assez malin pour l’attaquer de dos, sa queue. La première créature à s’y risquer apprit à ses dépens que la queue de l’hamadryade pouvait être une arme redoutable. Pensant la frapper de dos et sans protection, sa queue se leva tel un cobra, ondulant d’avant en arrière en face de l’horreur. La chose, hypnotisée par les mouvements de la queue, restait simplement là à roucouler sur un ton désespéré. Avant que la créature ne puisse retrouver ses esprits, la fourrure de sa queue recula révélant une rangée de dents aiguisées. La queue frappa comme une vipère, s’accrochant au visage de l’horreur et injectant assez de venin pour la tuer sur le coup. Plusieurs victimes plus tard, les horreurs semblèrent décider qu’il était plus prient d’attaquer l’hamadryade de face. Il semblait que ces créatures étaient doué d’une certaine forme de compréhension, ce qui troublait grandement la soigneuse.

Les autres compagnons se retrouvèrent aussi à vaincre ces créatures. La femme HelBound avait jeté son masque et commençait à invoquer la puissance de ses ancêtres pour accroître l’horreur de son propre visage. De près elle était aussi redoutable que n’importe lequel d’entre eux, elle tuait littéralement de peur les créatures. Maniant un bâton à deux têtes, elle apportait la mort aux abominations autour d’elle rendant de la vie à ses compagnons. Pour elle le combat était un mélange de joie, d’extase et de mort. Son rire sauvage faisait écho dans les halls. Il terrifiait les ennemies et accroissait le moral de ses compagnons. Nuada entendit son rire et ajouta le sien, bien que pour l’instant le marchand avait encore le dessus. La chambre continuait de s’emplir d’inimaginable abominations. La plupart semblait être des versions plus âgées des créatures fraîchement nées, d’autres se composaient de plusieurs races de ce monde. Il y avait des mélanges improbables d’organes mâles et femelles, de dents, de plumes, de griffes et tentacules, beaucoup de tentacules, présents dans cette pièce vivante sentant le cauchemar.

Le mage Gargouille se révéla lui aussi un problème pour les créatures. Sa magie ardente cuisait la peau de ces horreurs. Elles brûlaient rapidement et leurs cris de douleur apportaient du réconfort aux compagnons. Lorsque les ennemis s’approchaient trop, il changeait sa peau, bien que seulement la partie frappée de son corps. Il se transformait juste après avoir reçu un coup, piégeant ainsi les créatures. Attachées à sa peau, elles étaient incapables du moindre mouvement et servaient de cible pour les autres. Malheureusement son pouvoir s’épuisait, même s’il l’utilisait avec parcimonie.

Tous les compagnons ne s’en sortaient pas aussi bien. Déjà trois d’entre eux étaient étendus au sol sans mouvement. Le premier était un guerrier Stormrider qui avait retiré son armure défiant les créatures de l’attaquer. Malheureusement elles le firent en nombre important et il fut complètement submergé. Leurs poids cumulés le firent s’agenouiller mais il combattait toujours, des charges électriques parcourant ses cicatrices sous l’effort. Malgré l’encombrement, il semblait capable d’ignorer les blessures physiques. Lorsqu’il perdit son bras droit, il prit simplement l’arme de la main gauche. Sa volonté était inflexible, mais il n’en était pas moins mortel et son corps fini par s’effondrer.

De l’autre côté de la pièce une paire de Luchorpans combattait dos à dos essayant de retenir la marée de créature qui menaçait de les engouffrer. Ils n’étaient pas de grands guerriers, mais ils avaient une panoplie d’astuces pour distraire, retarder et blesser les créatures. A un moment ils se tenaient dos à un bassin d’acide et provoquaient les horreurs pour les attirer vers eux. Ils attendirent que les créatures se précipitent sur eux et disparurent. Des douzaines d’abominations plongèrent la tête la première dans le bassin et furent dissous vivantes, leurs cris s’ajoutant à la cacophonie de douleur. En réapparaissant, les Luchorpans se félicitèrent victorieux se tournant face à leurs ennemis mais furent submergés avant d’avoir le temps de dire “ouf”. Physiquement inférieurs à ces horreurs, ils furent facilement mis à terre et horriblement mais rapidement dévorés.

Les monstres continuaient d’affluer. Peu importe combien étaient détruits il y en avait toujours d’avantage. Évaluant le champ de bataille Nuada vit qu’il était bloqué, dès qu’une créature était tuée, deux autres rejoignaient les rangs. Nuada sentit ce sentiment familier de regret mais le combattit et continua le combat. Il senti un soudain élan d’espoir lorsqu’il aperçut la Valkyrie et un jeune Tuatha Dé Danann combattant les abominations à coté de John et Nimue. La Valkyrie était éblouissante, ses ailes entourées d’un feu bleu vibrant, un feu qui ne brûlait pas comme un feu “normal”. Elle était armée de deux lances, chacune d’elle irradiant de cette flamme bleue. Elle détruisait rapidement des tas de créatures à chaque coup. Elle était une vision magnifique, provoquant les créatures, les attirants dans la bataille avec sa simple force de volonté. Couverte de sang, elle semblait gagner en puissance à chaque coup porté et les horreurs commencèrent à reculer alors que la dévastation dont elle était capable de causer devenait une évidence. Par moments ses lances étaient tellement pleines de créatures qu’on aurait dit un tournebroche en train de lentement faire cuire des poulets.

Le jeune homme Tuatha Dé Danann était aussi efficace que sa “soeur de bataille”. Son épée, bien que de moindre qualité par rapport à celle de Nuada, déchirait les créatures dans un grand arc, les découpant en deux comme l’eut fait l’oeil de Balor. C’était un homme sérieux et bien qu’il n’apprécie pas le combat, son talent était formidable, en dépit de sa jeunesse. Nuada se fit la remarque que lorsque la bataille serait finie il faudrait apprendre à le connaître. Voyant cette situation il savait que Nimue et John était dans de bonnes mains, il tourna donc son attention vers le marchand.

Se libérer des tentacules du marchand ne fut pas une tâche facile. La peau externe des tentacules était bien renforcée et il lui fallut toute sa force pour les trancher. Son épée maintenant libérée, Nuada trancha à travers les horreurs venues protéger le marchand. L’un des avantages d’un bras en argent magique était qu’il ne se fatiguait pas facilement et petit à petit il forçait le chemin vers le marchand qui ne se préoccupait guère du massacre de ses créations. Cette incompréhension devait se lire sur le visage de Nuada car celui-ci le remarqua.

“Tu te demandes pourquoi je suis si calme ?” Ricana le marchand, “tu ne comprends décidément rien à notre foyer n’est-ce pas ? nous sommes légion à travers The Depths. Bien sûr, tu pourras tuer une partie d’entre nous, tu pourras même me tuer mais nous ne faisons qu’un et nous reviendrons toujours.” “Je te détruirai. Même si ça doit me prendre ce qu’il reste de ma vie,” dit Nuada, “même si ça signifie mourir. Et si je meure, d’autres se lèveront pour dernière ce lieu d’horreur. Tu peux en être certain.” “C’est si mignon, si naïf et si stupide,” dit le marchand, “ton peuple ne détruira pas cet endroit ! Ils combattront pour en découvrir les secrets et lorsqu’ils l’auront fait, ils voudront en savoir plus. Ce n’est que notre première danse Nuada, il y en a bien d’autres à venir,” gloussa le marchand. Puis le marchand commença une autre transformation, cette fois il prenait la forme de Nimue. Nuada fut brièvement pris de court et en réalité si préoccupé qu’il ne vit pas l’horreur bondissante avant qu’elle ne lui saute au cou. Nuada attrapa la créature mais celle-ci le mordit avant qu’il ne puisse l’arrêter, elle le mordit profondément, déchirant la chair laissant une blessure profonde dans laquelle elle injectait du poison. La fasse Nimue avança vers Nuada. Elle s’agenouilla pour regarder de plus près Nuada, qui essayait de contenir ses blessures, et elle entendit un bruit étrange.

“Chargez !” Rugit Miach qui avait visiblement rejoint le combat. Levant les yeux, le marchand vit deux Dvergars le charger à pleine vitesse. Ils regardaient vers le bas et leurs têtes se changeaient en pierre à mesure qu’ils courraient pour rapidement ressembler à deux béliers à tête de pierre. Avant même que le marchand n’ai l’idée de réagir, ils le frappèrent simultanément dans le ventre, l’éjectant en arrière, encore et encore. Voyant l’état de Nuada, Miach chercha la soigneuse.

“Hey toi, viens ici et soigne notre intrépide chef, il a choppé un beau suçon de la part d’une de ces saletés !” Beugla Miach, éclatant l’une des créatures entre ses mains de pierre. Entendant ça et voyant Nuada, elle dispersa rapidement les dernières créatures la harcelant et couru l’aider. Elle plaça une main sur lui pour le soigner et fut capable de refermer la blessure.

“Calme-toi Nuada,” dit-elle pour l’apaiser, “la battaille est finie pour toi. Nous allons nous occuper de lui.”

“Oui. Maintenant que les Dvergr sont là, c’est une question de minutes” se vanta Miach, frottant ses mains “de plus, regarde notre beauté ailée, elle n’y a pas laissé une plume !”

“Combien de temps un Viking peut-il se battre ?” cria Miach au Viking qui voudrait répondre, “Toute la journée et toute la nuit !”

“Le marchand est à moi” dit faiblement Nuada, “Soigneuse, je sais que tu peux m’aider à faire ça.”

“Non Nuada, je ne peux pas” dit-elle tristement.

“Ne me mens pas. J’ai finalement compris qui tu étais” dit Nuada.

“Ça aura pris le temps” marmonna Miach.

“Tu es elle, la mère de notre peuple” dit Nuada “Hamadryas.”

“Oui Nuada, c’est moi” opina Hamadryas.

“Tu as la force pour me réparer… n’est-ce pas ?” dit Nuada.

“Oui, mais il y a un terrible prix à payer” dit Hamadryas.

“Je suis prêt à payer le prix, quel qu’il soit.”

“Dans quel but Nuada ?” Demanda-t-elle, “pour tuer encore et encore ?”

“Pour sauver mes amis, notre peuple et commencer à rétablir l’équilibre… Ça n’a pas de prix pour moi, même si je dois être oublié à jamais” dit Nuada.

“J’aurais aimé que tu n’aies pas dit ça Nuada” dit Hamadryas “Mais je suis fier de toi. Miach, maintient le au sol ça va lui faire mal, très mal.”

La bataille faisait rage autour d’eux, vie et mort se mêlait à travers la chambre, tout comme dans Nuada. Hamadryas fit appel à ses pouvoirs. Elle soigna la blessure en la transférant à elle-même et déversa sa puissance vers Nuada. Épuisant ses forces, elle conféra à Nuada une vitesse et une force accrues. Nuada se senti intensément revigoré et bondit littéralement.

“Prends soin d’elle Miach” dit Nuada, “Je reviens dès que possible.”

Nuada chargea le marchand qui, voyant sa résurrection et l’immense puissant qui l’animait, décida qu’il était temps de quitter la chambre. Alors qu’il s’exécutait, Nuada se mit à le suivre quand il entendit la voix de Miach.

“Attends ! Et si tu utilisais ta toute nouvelle force pour libérer Nimue et John,” dit Miach, “A moins que tu ne sois juste trop occupé ?”

Beaucoup de pensées malsaines lui parcoururent l’esprit, y compris celle d’enfoncer un certain Dvergr dans sa montagne favorite, mais Nuada se précipita vers ses amis prisonniers. Aussi fort souhaitait il la mort du marchant, il devait faire un choix et le fit.

“Valkyrie. Donne-moi un coup de boost !” dit-il. Lorsque Nuada fut au niveau de la Valkyrie, elle plaça ses mains en forme de coupe et projeta Nuada dans les airs en direction de Nimue. Il atterri sur le tube qui éjectait des horreurs de son corps. Il démonta le tube de sa bouche, son flux de substance inconnue se déversant à présent sur le sol. Il libéra ses liens et détruisit le tube à la base. Il la plaça délicatement sur le sol.

“Repose toi ici Nimue,” dit Nuada, “Tu seras sur pied rapidement. Et merci pour ta bravoure, je suis désolé que tu aies tant souffert pour ton acte.”

Puis il se baissa pour lui donner un baiser sur le front. Il libéra John et se mit à la recherche du marchand. Nuada pensait l’avoir perdu, mais il se dit qu’il devait réfléchir et penser comme son adversaire. Où pouvait-il aller ? Un éclair traversa immédiatement son esprit, il n’y avait qu’un endroit où il pouvait être, le trône où se trouve Bres, la chambre qui l’espérait il cachait les trésors de Tuatha Dé Dannan.

Durant sa course, son esprit fut consumé par l’envie de revanche envers le marchand. Peu importe combien ses actions ou celles de Bres étaient mauvaises, c’était le marchand et ses mensonges qui était la cause de tout ça. Le temps pour atteindre le trône lui semblait une éternité. Il fut conforté car Bres se tenait toujours sur le trône, ce qui changea lorsqu’il remarqua le marchand se tenant juste derière lui.

“Marchand !” cria Nuada.

“Hmm. Tu n’es peut-être pas aussi stupide que je l’imaginais,” dit le marchand “d’un autre coté…” ajouta-t-il alors qu’il libérait Bres de ses liens magiques. Bres se tourna alors vers Nuada.

“Nuada !” cria Bres “Comment oses-tu envahir mon royaume ?”

“Bres” dit Nuada “Tu as été trompé. Où penses-tu te trouver ?”

“Sur mon throne à Tir Na nÓg, bien sûr,” grogna Bres.

“Non, tu es dans The Depths” dit Nuada, “tu as été trompé par la même créature m’ayant trompé.” “Bêtise,” répondit Bres visiblement irrité par l’intrusion. Balayant l’air de la main il ajouta “Je peux voir le rivage par la fenêtre. Je sens les odeurs du marché et je te vois debout sur mon tapis.”

Sur ces mots Bres attrapa la Lance de la Victoire, dont la cachette était masquée par un sort, et couru droit vers Nuada. Nuada, sachant que Bres était sous l’emprise d’un enchantement, compris que le combat ne serait pas aisé, pourtant il se tint en arrière ne voulant pas tuer Bres avant de connaître la vérité sur la trahison de son vieil ami. Bres combatti bravement pendant quelques instant et soudainement, s’écroula sur le sol. En s’approchant de lui Nuada pu voir qu’il avait grandement vieilli.

“Bres” dit Nuada.

“Nuada,” dit Bres “Où suis-je ? Que m’est-il arrivé ?”

“Tu es dans The Depths” répondit Nuada, “Tu es en train de mourir et je ne peux rien faire pour te sauver. Ce fils d’abomination de marchand t’a trompé tout comme moi !

“Marchand ?” dit Bres “Je ne vois ni marchand, ni homme. Celui qui m’a guidé était la plus gentille et la plus belle femme qu’il m’ait été donné de voir. Elle m’a dit que je devais sauver notre peuple, notre monde. Elle m’a prévenu que tu serais le destructeur de notre peuple et que seul l’aide de Balor pourrait nous sauver. Est-ce que j’ai réussi ? Est-ce que j’ai sauvé notre peuple ?

“Oui Bres,” dit Nuada “Tu as réussi.”

“Je suis tellement soulagé” Bres inspira, son corps s’écroulant plus encore, le restant de tension à présent dissipé. “Je suis désolé mais je dois partir…”

“Comme c’est touchant,” se moqua le marchand “quel dommage qu’il ait dû nous quitter si tôt. Vous nous avez tellement nourri de pouvoir, nous détestons vous voir partir.” Cette fois cependant, le marchand n’était pas aussi convainquant que la dernière fois.

“Où sont tes horreurs maintenant marchand ?” demanda Nuada, qui prit la lance sur le sol et l’attira à lui, “cette fois, c’est entre toi et moi.”

“Et pourtant tu es encore en sous nombre,” dit le marchand avec un profond mépris. Nuada ne préparait à l’assaut, mais le marchand se tourna pour courir. Au lieu de le poursuivre, Nuada arma lentement son bras derrière lui et attendit que le marchand soit sur le bord du chemin surplombant la bouche géante qui patientait calmement. Le marchand s’approcha du bord et Nuada projeta la lance sur lui.

“Marchand !” dit Nuada. Comme celui-ci se tournait vers lui, la lance traversa son corps de part en part avant de se planter dans l’un des murs. Nuada trouva cela étrange, car l’une des propriétés magiques de la lance était de revenir à ton vrai propriétaire. Proche du déséquilibre, le marchand vacilla, manquant de tomber dans le fossé avant de retrouver l’équilibre.

“Hah ! Je t’avais dit que tu étais stu…” dit le marchand alors même que Nuada le frappait dans le ventre, précipitant les deux dans le fossé.

“Et je t’avais dit que je te tuerais” dit Nuada.

Chutant vers la grande mâchoire, le cri du marchand fut identique à celui des jeunes horreurs. Le bras du marchand se changea à nouveau en tentacules et il essaye de ralentir leurs chutes vers les dents. Nuada attaquait les tentacules en continue les empêchant de faire ventouse contre le mur. Pendant la chute, Nuada cria une malédiction à l’intention du marchand et d’aussi loin qu’il se souvenait, c’était la première fois que le marchand était effrayé. Une fois la malédiction portée, Nuada, héros et inconscient, guerrier et sauveteur, mourus dans un sourire. Au moment de sa mort, la connexion entre Hamadryas et Nuada fut irrémédiablement et brutalement coupé. Hamadryas, tout comme le marchand, ressenti quelque chose qu’ils n’avaient pas sentie depuis des siècles. Une larme perla le long de sa joue. Pendant ce temps, les compagnons restant se défendaient dans la chambre d’accouchement. Le marchand étant mort, aucune nouvelle créature n’arrivait et la bataille tournait en faveur des compagnons. Le pire était derrière eux et aucun des survivants ne souhaitait rester dans la pièce pour compter les corps indénombrable des horreurs gisant sur le sol.

Nimue et John étaient étrangement en bonne condition physique, en effet il était dans l’intérêt pour The Dephts de les garder ainsi. Mentalement par contre, les deux étaient traumatisés et n’avaient pas grand-chose à dire à leurs sauveurs. En vérité, ils n’étaient pas certains que tout ceci était réel. Lors de leur captivité, le marchand les avait torturés mentalement et physiquement pour briser leur sens de la réalité et leur estime en eux. Miach conforta John et essaya de lui remonter le moral mais John restait silencieux. La Valkyrie prit soin de Nimue du mieux qu’elle pue, mais elle non plus, n’était pas prête à interagir avec ses sauveteurs. Cependant elle appela “Nuada ?” mais personne n’eut le coeur de lui répondre.

Hamadryas avait récupéré sa force. La mort de Nuada lui restitua une partie de l’énergie qu’elle lui avait prêtée pour tuer le marchand. La soigneuse ce qu’elle put, mais un compagnon de plus, une femelle Cait Sith, succomba à ses blessures. Comme les autres, elle avait combattu bravement, par moment se déplaçant si vite dans les rangs des horreurs qu’elle paraissait n’être rien d’autre que des crocs, dagues, griffes furtifs. Avant de mourir elle supplia Hamadryas de lui promettre de l’enterrer chez elle et de conter sa bravoure à Arthur. Hamadryas accepta volontiers et lui assura qu’elle préservera son corps le temps de le ramener chez elle. Lorsqu’elle fut morte, le reste des compagnons quitta la terrible chambre.

En arrivant dans la salle du trône, ils virent que Bres était encore vivant bien que très faible. Ils essayèrent de le soigner mais il était parti trop loin et ils étaient trop faibles suite à leurs propres combats pour l’aider plus en avant. Avant qu’il ne meure, il put raconter le sacrifice de Nuada et la position des trois trésors restant. Hamadryas le remercia et Bres lui demanda pardon. Avant qu’elle ne put répondre, Bres avait lui aussi rejoint le rang des morts.

Avec les instructions de Bres, le jeune guerrier Tuatha Dé Danann pu retrouver la Lance de la Victoire dans le mur et la rapporter à ses amis.

“Elle semble faite pour mes mains” dit le guerrier.

“Oui Lugh, on dirait” dit Hamadryas “Fais en bon usage”. Lugh opina simplement.

Les compagnons se reposèrent un instant. Après avoir regroupé leurs morts, ils récupérèrent les trésors de Tuatha Dé Danann. Miach marchait sur le bord duquel Nuada avait plongé vers la mort et regarda en contre bas vers la gueule grande ouverte. Dans sa main il tenait un cadeau qu’il avait fabriqué sur la forge dorée, il était pour Nuada. Ce n’était ni une arme, ni une armure, c’était un simple bijou. Il était fait de trois épées uniques emboîtées au milieu desquelles se trouvait le symbole de Tuatha Dé Danann. Miach regarda vers la bouche ouverte, pensant à son ami il laissa tomber le cadeau de sa main, ajoutant “Fait bon voyage mon ami.” Mais restant lui-même il ne put s’empêcher de penser à cette gueule géante et se dit qu’il espérait “qu’elle s’étouffe avec.”

Sortis de The Depths les compagnons prirent le temps de se remémorer longuement tout ce qu’il c’était passé, de peur d’oublier. Ils répandirent leur histoire à travers les trois Royaumes tout en rentrant chez eux. Nuada serait à jamais inscrit dans la mémoire de notre peuple comme l’un de nos plus grands héros. Personne ne le revit jamais, ni dans ce monde ni dans un autre.

Cette aventure fut l’une des dernières fois où les trois Royaumes purent travailler ensemble. Il est dit que le conte de Nuada se répandit comme une Tempête du Voile et sur son chemin il restait de l’espoir, pas de la dévastation ce qui aida à retarder les évènements qui allaient conduire à la deuxième scission du monde.

Quand à comment Lugh, ayant les quatre trésors de son coté, continua le travail de Nuada et restaura les Tuatha Dé Danann, se sera pour un autre jour. Il est dit que Lugh apprit beaucoup des erreurs de Nuada. Ses qualités de chef furent cruciales pour la reconstruction de son Royaume et la survie à la seconde scission du monde.

“Très bien” dit l’instructeur grisonnant “c’était une excellente récitation. L’une des meilleures que j’ai entendu.”

“Merci” dit l’apprenti. L’apprenti et l’instructeur sortirent de la Salle du Becoming, où le jeune apprenti ferait le sacrifice final qui marque tous les Silverhands. Car il était maintenant temps pour lui de commencer sa propre histoire, avec un bras de métal, remplaçant son bras de chair.

L’artisan Dvergr Miach avait aussi survécu à The Depths, et en remerciement de tout ce qu’il avait appris et de l’amitié de Nuada, il offrit aux Tuatha Dé Danann le secret de la fabrication des bras en métal. En remerciement supplémentaire, il eut la mémoire de ce secret efface à jamais. Aujourd’hui, seul un artisan Tuatha Dé Danann est capable de fabriquer de tels bras.

Ainsi s’achève la légende des Silverhands.

Source : http://camelotunchained.com/fr/mise-a-jour-91-nuada-partie-vii/

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