Activision et Tencent (ré)intègrent l'ESA

L'industrie vidéo ludique est, dit-on, aujourd'hui la première industrie culturelle en termes économiques, devançant celles du cinéma ou de la musique. Et évidemment, cette industrie défend ses intérêts, notamment au travers de l'ESA, l'Entertainment Software Association (l'association américaine des exploitants de logiciels de loisir - l'équivalent américain du SELL français - qu'on connait notamment pour être chaque année l'organisateur de l'E3). Et l'association américaine peut compter aujourd'hui sur deux nouveaux soutiens de poids : Activision (premier éditeur de jeu vidéo en Occident) et Tencent (premier éditeur de jeu vidéo en Chine).

On se souvient qu'Activision avait longtemps été l'un des membres actifs de l'ESA, avant de quitter l'association « pour des raisons de business » (en 2008, dans la foulée de l'acquisition du groupe par Vivendi) et d'annoncer ne plus souhaiter participer à l'E3. Raisons qui ne semblent plus d'actualité aujourd'hui (à l'heure où les rumeurs d'émancipation du groupe vis-à-vis de sa maison-mère ressurgissent) puisque Activision se dit « enthousiaste » à l'idée de rejoindre l'ESA et y faire valoir sa « vision unique » de l'industrie du jeu et « partager [son] expérience du secteur ».
Sans doute tout aussi notable pour le symbole, on note également que Tencent, le géant chinois des nouvelles technologies, intègre aussi les rangs de l'ESA. Le groupe chinois qui dit « apprécier les actions de l'association qui promeut le développement de l'industrie vidéo ludique américaine », y voit l'occasion « d'explorer plus avant les opportunités de ce marché ». Manifestement, l'appétit de Tencent pour l'Occident est loin d'être rassasié et on imagine qu'on retrouvera le groupe chinois en bonne place à l'E3 l'année prochaine pour présenter son catalogue de jeux localisés (à commencer par Monster Hunter Online ?).