The Elder Scrolls Online détaille sa trame et son gameplay

Le studio ZeniMax Online annonçait hier officiellement The Elder Scrolls Online. Aujourd'hui, les premières fuites livrent des détails sur la trame du jeu et son univers, le rôle du joueurs, les mécaniques de gameplay ou encore le PvP tri-factions du MMO.

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Hier, le studio ZeniMax Online annonçait officiellement le développement de The Elder Scrolls Online et promettait d'en dévoiler le contenu dans la prochaine édition du magazine GameInformer.
La fameuse publication a déjà manifestement fait l'objet de fuites et si l'on attendra évidemment sa publication du magazine pour un tour complet du jeu, on note nénamoins d'ores et déjà quelques détails sur le « MMO qui entend faire le lien entre les différents épisodes de la saga Elder Scrolls, depuis les affrontements de Morrowind jusqu'à la guerre civile de Skyrim, tout en unifiant les différentes provinces du continent de Tamriel ». Cette fois, « sauver le monde d'un mal ancien qui s'éveille n'est que le début » et l'on s'interroge sur « ce qu'il advient quand des centaines, voire des milliers de héros pensent tous qu'ils peuvent devenir Empereur ».

Un monde ouvert

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Et l'héritage de la licence semble être au coeur des attentions de ZeniMax Online. Selon le directeur créatif du projet, Paul Sage, il convient à la fois de « répondre à l'attente légitime des joueurs de la série vidéo ludique, tout en respectant celles des joueurs de MMO, notamment en termes de mécaniques de jeu ».
Le leveling doit ainsi s'inscrire dans la tradition des Elder Scrolls : le joueur incarne un aventurier errant dans un univers immense et ouvert (« tout ce qui peut être vu peut être exploré » et regroupant les plupart des régions des opus précédents de la série, mais pas tous afin d'envisager des extensions à l'avenir), riche de centaines de curiosités à découvrir. Ainsi et pour éviter les quêtes fedex ou du type « aller tuer dix loups » (peu courantes dans les RPG solo dont s'inspire la licence), les joueurs seront régulièrement confrontés à des événements insolites (signalés sur les cartes ou non) et pourront y réagir ou non : selon les circonstances, ces actions libres et spontanées dans un monde ouvert produiront des effets et pourront donner lieu à des récompenses. L'équipe de développement donne notamment l'exemple de quêtes qui conduiront le joueur dans le passé pour collecter des informations utiles dans le présent ou pour modifier le futur : et grâce à un système de phasing (déjà vu dans Wrath of the Lich King, notamment), l'univers évolue pour chaque joueur selon ses actions.

Une trame scénarisée

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Le MMO se déroule « un millénaire avant les événements de Skyrim, bien avant l'ascendance de la dynastie Septim de la Troisième Ère ». À cette époque, « le continent de Tamriel est encore en proie au chaos, l'Empire est encore faible et la province de Cyrodiil est ravagée par des guerres incessantes ». Trois alliances émergent néanmoins (pour trois factions jouables, regroupant chacune trois peuples différents) et revendiquent l'ascendant sur le monde, levant des armées pour étendre leurs territoires respectifs. Pour autant et malgré ces menaces, le continent de Tamriel est surtout menacé par Molag Bal, prince Daedric de la domination, maléfique et collecteur d'âmes... Dans ce contexte, le joueur incarne un aventurier ayant déjà perdu son âme (et expliquant donc qu'il puisse mourir et revenir d'entre les morts régulièrement), cherchant à la retrouver. Pour retrouver son âme, il devra s'élever contre les menaces qui planent sur Tamriel et contribuer à sauver son monde.

Quoiqu'il en soit, le joueur devra opter pour une faction et une race jouable avant de se lancer à l'aventure : « dans le nord et l'est, les Nords, Dunmer (dark elfes) et Argoniens ont formé le Pact Ebonheart contraints et forcés de s'associer au regard des circonstances ; au sud, les Altmers (haut elfes), Bosmer (elfes des bois) et Khajiit agissent de concert dans l'Aldmeri Dominion ; et enfin le Daggerfall Covenant, une association démocratique égalitaire entre les Bretins, les Redguard et les Orcs, occupent le nord-ouest et s'organisent militairement pour protéger leurs lucratives routes commerciales ». Il faudra ensuite choisir une classe (mais aucun détail n'est encore dévoilé à cette heure).

Mécanismes de combat

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Le développeur estime qu'il faudra ensuite 120 heures pour atteindre le niveau maximum (grâce à des quêtes complexes, mais aussi en explorant des donjons publics (pour éviter les instances qui séparent les joueurs et devraient être réservées à des expéditions en petit comité) et entend s'appuyer sur un système de combat reposant largement sur l'endurance du personnage (pour utiliser des capacités, parer, bloquer, esquiver les coups adverses) afin de proposer des affrontements « tout en finesse ».
Le mécanisme a pour objectif d'encourager les joueurs à développer des tactiques de combats (la force brute ne devrait pas l'emporter) et à jouer en groupe (un groupe équilibré de cinq joueurs devrait venir à bout de la plupart des situations notamment en combinant leurs pouvoirs : un mage génère une tempête de feu et un guerrier allié lance un attaque tournoyante pour produire une tornade de feu ayant des effets de zones sur les ennemis alentours). Pur autant, si les joueurs s'organisent, les monstres aussi : l'intelligence artificielle les pousse à s'associer et à utiliser leurs compétences complémentaires. Et on imagine aisément la portée du mécanisme dans le cadre d'affrontements PvP.

Affrontements entre joueurs et conquêtes de territoires

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Si le développeur n'est pas encore très prolixe sur le sujet, le PvP « faction contre faction » est présenté comme le coeur du contenu haut niveau de TESO, visant « à couronner un Empereur ». « La plupart de la province central de Cyrodiil prend la forme d'un champ de bataille pour le PvP endgame, avec pour objectif possible de conquérir la cité impériale et de couronner comme empereur le joueur le plus investi de la faction victorieuse ». Pour pimenter les affrontements, la zone de Cyrodiil, « qui brule d'un conflit éternel » compte par ailleurs moult points stratégiques à conquérir (des forts, des fermes, des mines, des châteaux, etc.).
Le développeur compte manifestement sur l'approche « tri-faction » de son gameplay : « avec trois factions, il se passe toujours quelque chose, grâce aux alliances pour se renforcer [mais qui peuvent être rompues à tout moment], et a contrario parce que je sais que quelque part, il y a toujours quelqu'un de faible à attaquer ».
ZeniMax Online compte sur des affrontements de grande envergure et le développeur indique avoir un moteur susceptible de supporter des affrontements opposant jusqu'à 100 joueurs par faction, dans le cadre de « mêlées furieuses, mas intégrant aussi des fortifications et des armes de sièges » (un trébuchet devrait octroyer un avantage significatif). Les réalisations, les zones conquises ou perdues déterminent les points de chaque faction et donc le contrôle potentiel de la capitale impériale - mais où il faudra manifestement aussi compter avec les forces de Molag Bal.
Peu de précisions sont dévoilées sur les pouvoirs octroyées à l'empereur, mais Matt Firor promet qu'il aura un impact sur le monde.

Si de nombreux pans de The Elder Scrolls Online reste à préciser (notamment son artisanat, ses classes jouables, etc.), le développeur promet un « MMO moderne complet » et à la durée de vie élevée. Et au regard des productions récentes, c'est peut-être le vrai challenge massivement multijoueur à relever.

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